PSG
Le Paris Saint-Germain Football Club, couramment abrégé en Paris Saint-Germain FC, Paris Saint-Germain ou PSG, est un club de football français, basé à Saint-Germain-en-Laye et à Paris. C'est la section football du Paris Saint-Germain omnisports. Club le plus titré de France, il est présent en première division du Championnat de France en 1971/1972 et depuis 1974. Il s'entraîne au Camp des Loges à Saint-Germain-en-Laye et joue au Parc des Princes à Paris.
Le Paris Saint-Germain Football Club voit le jour en 1970 lors de la fusion entre la section football du Stade saint-germanois, club fondé en 1904, et le Paris Football Club, club virtuel sans stade ni équipe créé dix-huit mois auparavant dans le but de redonner une équipe professionnelle à la capitale, après la chute du Racing Club de France et du Stade français. En 1972, le club est scindé en deux, le Paris FC gardant le statut d'équipe professionnelle et obtenant le stade du Parc des Princes, tandis que le Paris Saint-Germain Football Club continue sous le même nom avec l'équipe amateur en Division 3, et prend alors domicile au stade Georges-Lefèvre. Deux ans après, en 1974, le Paris FC est relégué en deuxième division tandis que le PSG retrouve le Parc des Princes et la première division
En 1996, le PSG remporte la Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe, devenant le second club français à gagner une coupe d'Europe. En 2015, le club réalise le premier « quadruplé » en remportant le championnat de Ligue 1, la Coupe de France, la Coupe de la Ligue et le Trophée des champions, performance rééditée en 2016 et 2018.Dirigé dans ses premières années par des personnalités comme Daniel Hechter puis Francis Borelli, le club est racheté en 1991 par le diffuseur du championnat à la télévision, Canal+, qui mène le club parisien à un grand succès pendant ses premières années. En 2006, le PSG est vendu au fonds d'investissement américain Colony Capital, qui ne remporte pas de titre majeur hormis deux coupes nationales, puis en 2011 au fonds souverain qatarien Qatar Investment Authority (QIA). L'homme d'affaires et ex-tennisman qatarien Nasser al-Khelaïfi devient alors le président-directeur général du club et lui injecte des moyens financiers très importants, ce qui le propulse rapidement sur le devant de la scène nationale.
Date de fondation
Comme pour d'autres clubs français, il est difficile de ne retenir qu'une seule date de fondation pour le Paris Saint-Germain FC, entre 1904 (année de fondation du Stade saint-germanois) et 1970 (année de sa fusion avec le Paris FC)Note 3.
L’appellation Paris Saint-Germain Football Club voit le jour en 1970 lors de la fusion entre le Stade saint-germanois, fondé en 1904, et le Paris Football Club, club virtuel (sans équipe ni stade) créé en 1969 dans le but de redonner une équipe professionnelle à la capitale, après la chute du Racing Club de France et du Stade français. Le Stade saint-germanois vient alors de gagner sa promotion en championnat National, deuxième niveau du football en France.
La date de 1970, année de fusion entre le Stade saint-germanois et le Paris FC, est devenue au cours du temps la date retenue par le club comme sa date de fondation1. Celle-ci a figuré sur le logo du club de 1996 à 2013, et est reprise par des institutions comme la LFP2 ou l'UEFA3.
Néanmoins, si cette fusion a bien officiellement eu lieu en juillet 19704, le Paris FC étant affilié à la Fédération française de football depuis le 13 décembre 1969 sous le numéro 241695, le fait que le Paris Saint-Germain FC soit un nouveau club est discutable, une fusion n'aboutissant pas nécessairement à la fondation d'un nouveau club.
En effet, comme le précise le Dictionnaire officiel du Paris Saint-Germain de Michel Kollar, le Paris FC n'est alors qu'une « association de personnalités regroupées pour la création d'un grand club de football à Paris »6. Bien que l'association soit affiliée à la FFF, elle n'a ni joueur ni terrain. Le Paris Saint-Germain Football Club peut donc difficilement être considéré comme un nouveau club, émanant davantage d'un changement de nom du Stade saint-germanois, qui reçoit l'aide d'un nouvel investisseurNote 4. En 1998, Thierry Berthou, supporteur du club et historien de formation, publie un livre intitulé Histoire du Paris Saint-Germain Football-Club (1904-1998) qui explique notamment pourquoi la date de fondation de 1904 devrait être conservée7. Son travail ne trouve pas écho auprès du club, et il reçoit même des menaces de procès en cas d'« erreur » dans le livre de la part de Daniel Hechter et Francis Borelli, présidents du club de 1974 à 19918,9.
Depuis les années 2000, la date exacte du 12 août 1970 est même avancée par le club1. Celle-ci correspond à la date d'acceptation du changement de nom de l'association Paris Football Club en Paris Saint-Germain Football Club par la préfecture de police de Paris, ce qui n'a pourtant pas de rapport direct avec une date de fondationNote 5. Auparavant, la date du 27 août était retenue[réf. à confirmer]. Elle correspond à la date de publication au Journal officiel de ce changement de nom10, mais fut destituée car le club avait déjà joué en championnat le 22 août. Néanmoins, la date du 12 août n'a pas plus de sens, car le club avait déjà joué en amical sous le nom de Paris Saint-Germain FC les 1er et 8 août, et était déjà annoncé sous ce nom en mai 1970 comme qualifié pour disputer le championnat National 1970-197111.
Cette volonté du club de désormais retenir 1970 comme date de fondation peut s'expliquer par une volonté d'effacer sa période jouée sous le nom de Stade saint-germanois, club non historique au palmarès nul ayant disputé l'essentiel de ses saisons en championnat régional. Ainsi, depuis l'arrivée au club du fonds d'investissement souverain Qatar Investment Authority en 2011, le club a déjà communiqué sur le fait qu'il était devenu le club français le plus titré malgré sa jeunesse12,Note 6.
Une troisième date de fondation, 1973, pourtant totalement fantaisiste, a même été proposée jusqu'en 1991 et l'arrivée de Canal+ au sein de la direction du club. Elle correspond à la prise en main du club par le créateur de mode Daniel Hechter, qui revendique le titre de « vrai fondateur » dans son autobiographie13,14. Cette date a par exemple été reprise dans L'Équipe du 3 mai 2005[réf. nécessaire], tandis qu'un documentaire censé fêter le 40e anniversaire officiel du club diffusé le 9 mai 2010 par Canal+, qui conserve le « contrôle éditorial »15, n'évoque pas le débat de la date de fondation et fait débuter son documentaire en 197316.
Le Stade saint-germanois (1904-1970)
Le Stade saint-germanois voit le jour le 21 juin 1904, à l'occasion de l'inauguration des installations sportives du Camp des Loges en forêt de Saint-Germain-en-Laye17. Le premier président est Félix Boyerd 1. Club omnisports doté d'une section footballd 1, il s'affilie à l'Union des sociétés françaises de sports athlétiques (USFSA). La section football intègre le groupe Ouest du championnat de Paris de 4e série, quatrième et dernier niveau du championnat régional parisien. Pour son premier match officiel, le Stade saint-germanois s'incline à domicile le 16 octobre 1904 face à la Société du Patronage laïque du Ve par huit buts à un18,19.
À la suite de la disparition de l'USFSA, le Stade rejoint la Fédération française de football-association (FFFA) en 1921 et doit s'inscrire tout en bas de l'échelle du football parisien. Commence alors une lente ascension vers les sommets de la Ligue de Paris20. En 1932, alors que le football professionnel est autorisé en France, le Stade évolue en « Promotion de 1re division », le quatrième niveau régional. Il dispute cette année-là la Coupe de France pour la première fois, dont il atteint les 32es de finale en 1949 et 1951d 1.
Champion de Paris en 1957d 1, le Stade se maintient parmi l'élite des clubs amateurs du CFA treize saisons durant, sous la conduite de son entraîneur Roger Quenolle et de son président Henri Patrelle. En point d'orgue, les « Blancs » de Saint-Germain atteignent les quarts de finale de la Coupe de France en 1969, où ils affrontent l'Olympique de Marseille. Le match aller a lieu au Parc des Princes devant 14 760 spectateurs, le retour au stade Vélodrome. La confrontation voit la logique qualification des professionnels marseillais21. Troisième de son groupe de CFA en 1969, le Stade réitère la performance l'année suivante. L'ouverture aux équipes amateurs de la Division 2 nationale, dite « open », mise en place cet été-là (dont Patrelle, membre du Conseil fédéral de la FFF, est l'un des instigateurs) offre la promotion aux Sangermanois.
1970-1973 : de la fusion au divorce
Alors que le Stade saint-germanois du président Henri Patrelle s'apprête à obtenir sa promotion en Division 2 en 197011, un projet de relance du football de haut niveau à Paris tourne en rond depuis plus de dix-huit mois. Le Paris Football Club, créé en 1969 à la suite d'une étude du Conseil fédéral de la Fédération française de football, est resté un club virtuel toute la saison précédente. À quelques semaines de la reprise en 1970, le Paris FC n'a ni joueurs, ni entraîneur, ni encadrement, ni stade, ni inscription en championnat. Ce PFC avait en partie été financé par une collecte populaire et un échec signifierait le remboursement des donateurs. De plus, la FFF qui a engagé sa crédibilité dans cette relance du football de haut niveau à Paris après les dépôts de bilan du RC Paris, du Stade français et du CA Paris, envisage mal un échec22.
Après le refus du CS Sedan Ardennes, seul club de Division 1 à proximité, de fusionner, et le refus de la Ligue d'accepter le club directement en D1, les promoteurs du PFC se tournent vers la 2e division. Pressé par le temps, l'idée de fusionner avec le Stade saint-germanois s'impose. Le , l'assemblée des associés du PFC vote pour la fusion avec Saint-Germain. Le 30 mai, la FFF publie la liste des clubs participant au prochain championnat de deuxième division : le Paris Saint-Germain FC figure sous ce nom sur cette liste au titre de la promotion du Stade saint-germanois. Le « Paris Saint-Germain » est clairement noté comme qualifié du groupe Nord avec Creil et Cambrai23. Le protocole de fusion entre le Stade saint-germanois et le Paris FC est paraphé le 10 juin. Le 26 juin, un Conseil d'administration extraordinaire entérine la fusion du Stade saint-germanois et du Paris FC et la rend effective : le Paris Saint-Germain Football Club est né. Pierre-Étienne Guyot, ancien vice-président du Racing Club de France et partie prenante du projet Paris FC, en est le premier président.
La direction du nouvel ensemble est confiée aux deux vice-présidents : Guy Crescent (venu du Paris FC) et surtout Henri Patrelle, le président historique du Stade saint-germanois, nommé président de la Commission sportive qui gère le football. Patrelle garde ainsi la main sur l'aspect sportif tandis que Crescent s'occupe de questions d'intendance. Le premier international français à rejoindre le club est Jean-Claude Bras24, qui évolue au Royal Football Club de Liège en Belgique. Jean Djorkaeff, capitaine de l'équipe de France, rejoint le club dès le 22 juin, précédant de quelques jours son coéquipier de Marseille Jean-Pierre Destrumelle. Le premier match disputé sous le label « Paris Saint-Germain FC » est une rencontre amicale de pré-saison face à Quevilly. Les Normands s'imposent 1-2 le 1er août au Stade Jean-Bouin25. Le 23 août, le Paris SG dispute son premier match officiel pour le compte de la première journée du championnat de France de Division 2, appelé alors « National » : les Parisiens ramènent un match nul de Poitiers (1-1). Le 27 août est publié au Journal officiel l'acte de constitution du PSGNote 7. Dans les années 2010, le club retient le 12 août 1970, date d'enregistrement par le Journal officiel du changement de nom de l'association Paris FC, comme la date de fondation du club26.
Le PSG termine pour sa première saison 1er du groupe Centre du championnat. Il est sacré champion de France de D2 le après avoir affronté Monaco et Lille, vainqueurs des deux autres groupes. Le PSG est donc promu en D1 dès 1971. Malgré ce succès sportif, la Mairie de Paris, propriétaire du Parc des Princes et important bailleur de fonds du nouveau PSG, refuse de soutenir un club basé hors du territoire de la ville de Paris27, le Paris Saint-Germain étant considéré comme un « club banlieusard28 ». Menacé dans son existence, le PSG est scindé en deux en mai 1972 : la section professionnelle reste en D1 sous les couleurs du Paris FC, tandis que le reste du club, et notamment l'équipe amateur évoluant en Division 3, conserve l'identité « Paris Saint-Germain ». Le mariage avec le PFC aura tenu moins de deux ans29.
1973-1978 : l'ère Hechter, retour et maintien dans l'élite
Profitant du refus de montée de l'US Quevilly pour des raisons financières, le PSG est promu en D2 dès 1973. Daniel Hechter et ses amis, dont Jean-Paul Belmondo, Francis Borelli, Charles Talar et Bernard Brochand, notamment, font leur entrée en scène. Le partenariat entre Henri Patrelle et Daniel Hechter ne dure pas même un an. Il avait débuté le 15 juin 1973 avec la signature d'un protocole entre le PSG et Daniel Hechter. Afin d'éviter une nouvelle affaire semblable à celle du PFC, le nom (Paris Saint-Germain Football Club) et les couleurs du club (bleu, blanc et rouge) deviennent protégées par contrat. Ce protocole est signé sur papier à en-tête du club où figure déjà le logo « tour Eiffel », en usage dès la saison 1972-1973. Le siège social du club est transféré à Saint-Germain-en-Laye. Patrelle conserve son titre et sa qualité de président du PSG, mais Daniel Hechter, président du comité de gestion, joue un rôle majeur au club. Un conflit s'instaure alors entre les deux hommes pour le contrôle plein et entier du PSG. De même, sur le banc, Robert Vicot, officiellement entraîneur, doit souvent s'effacer devant Just Fontaine, officiellement directeur technique.
Cette double direction n'empêche pas le club d'être promu en D1 en juin 1974 à l'issue d'un match de barrage face à Valenciennes. Lors de ce match, Just Fontaine fera un arrêt cardiaque sans gravité à la suite de la victoire du club. Ironie du sort, le Paris FC chute en D2 dans le même temps. C'est au lendemain de cette promotion que Daniel Hechter devient officiellement président du club, poste jusque-là toujours occupé par Patrelle qui devient intendant de l'équipe de France A jusqu'en 1979.
En faisant son retour parmi l'élite, le PSG retrouve son statut professionnel abandonné deux ans plus tôt. Les saisons suivantes, le club parisien parvient à se maintenir dans l'élite et à s'y ancrer. Parmi les joueurs de l'époque, on trouve Jean-Pierre Dogliani, Mustapha Dahleb, François M'Pelé et parmi les entraîneurs, Vélibor Vasovic et Jean-Michel Larqué. Daniel Hechter lui-même dessine le maillot « historique » du club30. L'inauguration du centre de formation au camp des Loges a lieu le 4 novembre 1975, Pierre Alonzo en prend la direction. Le Tournoi de Paris retrouve également vie en 1975 et sera disputé jusqu'en 1993.
La présidence de Daniel Hechter est marquée par ses déboires finaux. Malgré le fait qu'il a toujours clamé son innocence et dénoncé un complot contre lui, Hechter est écarté de la présidence en janvier 1978, et est interdit à vie de gestion de clubs de football, à la suite du scandale de la double billetterie du Parc des Princes31. Une partie du produit de la vente de billets était versée aux joueurs afin de leur offrir un complément de revenus plutôt que de le faire rentrer dans les caisses du club32.
1978-1991 : l'ère Borelli, premiers trophées majeurs et premières aventures européennes
Francis Borelli, vice-président du club et dirigeant depuis 1973 auprès de Daniel Hechter (qui est devenu interdit de gestion), prend la présidence pour treize saisons et demi. Sous sa conduite, le Paris Saint-Germain remporte ses premiers trophées majeurs : deux coupes de France, la première en 1982 après une finale épique disputée face à Saint-Étienne, alors emmené par Michel Platini, qui joue là son dernier match pour un club français. Le PSG l'emporte 6 à 5 aux tirs au but après un match nul 2 buts partout, Nabatingue Toko et Dominique Rocheteau inscrivant les buts parisiens, Platini deux buts pour les Verts. En 1983, Paris conserve son titre en l'emportant face au nouveau champion de France, Nantes (victoire 3 à 2).
Le club de la capitale vit sa première épopée européenne en 1982-1983 qui se finit en quart de finale contre l'équipe belge de Waterschei. Ce PSG-Waterschei en Coupe des coupes est considéré comme le premier grand rendez-vous européen du PSG. Le PSG, vainqueur 2-0 à l'aller à domicile, part favori pour la qualification. C'est en effet lors de cette confrontation contre le vainqueur de la Coupe de Belgique que le record d'affluence au Parc des Princes reste le plus élevé avec 49 575 spectateurs. Mais lors du match retour, les Belges gagnent 3 à 0 après prolongation et se qualifient.
La saison suivante, le PSG se qualifie une nouvelle fois pour la Coupe des coupes et se fait encore éliminer de justesse, cette fois-ci en huitième de finale par la Juventus de Platini (2-2 à domicile et 0-0 à l'extérieur).
Lors de la saison 1984-1985, le PSG vit une saison moyenne avec une modeste 13e place en championnat, une finale de Coupe de France perdue contre l'AS Monaco et une élimination au 2e tour de la Coupe UEFA contre les Hongrois de Videoton. Gérard Houllier remplace alors l'entraîneur Georges Peyroche dès la saison suivante et le PSG accède au titre de champion de France lors de la saison 1985-1986 pour la première fois de son histoire. La formation de la capitale, s'appuyant sur une colonne vertébrale constituée par le gardien Joël Bats, le milieu de terrain défensif Luis Fernandez (devenu capitaine à la place de Dominique Bathenay), le meneur de jeu Safet Sušić et l'attaquant Dominique Rocheteau, reste invaincue pendant 27 journées et s'impose finalement avec trois points d'avance sur son dauphin, le FC Nantes. Les deux saisons suivantes, marquées par le départ de cadres historiques (Luis Fernandez en 1986 puis Dominique Rocheteau en 1987), sont plus délicates (7e puis 15e place en championnat) avec une élimination en Coupe des clubs champions dès le premier tour de la compétition contre le FC Vítkovice, modeste club tchécoslovaque. Le PSG participait à cette compétition pour la première fois de son histoire.
En 1988, Tomislav Ivić devient entraîneur du PSG. Il y obtient d'abord de bons résultats, le club parisien terminant à la deuxième place du championnat, à trois points de l'Olympique de Marseille. La saison suivante est plus décevante : les Parisiens sont éliminés rapidement en Coupe UEFA par la Juventus, et avec 14 défaites terminent à la cinquième place de D1.
Résistant à l'assaut du Matra qui, cinq années durant, tenta, en vain, de ravir au PSG sa position de numéro 1 dans la capitale, le président Borelli et son système de gestion à l'ancienne se trouvent à bout de souffle à l'attaque des années 1990.
1991-2006 : l'ère Canal+
La présidence Denisot : le PSG, un grand club européen (1991-1998)
Inquiet des difficultés financières du club, le Maire de Paris, Jacques Chirac, souhaite qu'un repreneur soit trouvé, idéalement par un média français. Il charge Bernard Brochand de sonder les différents patrons de presse33. Un accord est trouvé avec Canal+ qui investit en 1991 dans le PSG à hauteur de 39,8% des actions de la Société Anonyme à Objet Sportif (SAOS) nouvellement créée. Michel Denisot devient vice-président délégué du club34, Pierre Lescure président de la SAOS, et Bernard Brochand président de l'Association Paris Saint-Germain. Le diffuseur du championnat souhaite relancer son intérêt en opposant un adversaire à l'Olympique de Marseille. Le recrutement d'Artur Jorge comme entraîneur et de plusieurs joueurs majeurs (Paul Le Guen, Valdo, Ricardo, David Ginola ou Laurent Fournier) permet à Paris de finir sur le podium (3e).
La saison suivante, Alain Roche, Vincent Guérin, Bernard Lama et George Weah renforcent davantage l'effectif. Après une première partie de saison en tête, Paris s'incline et termine deuxième. Le club parisien s'offre également une Coupe de France face à Nantes (3-0), et un beau parcours en Coupe UEFA en éliminant successivement Naples, Anderlecht puis le Real Madrid à la suite d'un match de légende en quart de finale (4-1). Le PSG sera ensuite éliminé par la Juventus Turin en demi-finale.
En 1993-1994, Michel Denisot est promu président-délégué tandis que le Brésilien Raí renforce encore l'effectif, même si son adaptation est difficile. Paris s'installe en tête en octobre et ne la lâchera plus. Le PSG est de nouveau champion de France 8 ans après et atteindra les demi-finales de la Coupe des Coupes, éliminé par Arsenal après avoir sorti, pour la deuxième fois consécutive, le Real Madrid au tour précédent.
La saison suivante voit Luis Fernandez remplacer Artur Jorge. Paris ne peut faire mieux que 3e en championnat, mais il s'offre une nouvelle Coupe de France, ainsi que la première Coupe de la Ligue, et accède pour la première fois de son histoire à une demi-finale de Ligue des champions (face à l'AC Milan), en ayant éliminé le FC Barcelone de Johan Cruyff en quart de finale et réalisé un bilan parfait dans un groupe très difficile (6 victoires sur 6 face au Bayern Munich, FK Spartak Moscou et Dynamo Kiev).
L'été 1995 est celui du changement : plusieurs joueurs majeurs quittent le club (Weah, Ginola, Valdo, Ricardo), alors que Patrice Loko, Bruno Ngotty ou Youri Djorkaeff arrivent. La saison démarre sur les chapeaux de roue, Paris est très largement en tête du championnat. Mais le début de l'année 1996 est difficile et le PSG voit Auxerre fondre sur lui. Denisot fait appel à Yannick Noah pour remobiliser l'effectif. Paris s'inclinera en championnat (il finira 2e) mais remporte la Coupe des coupes face au Rapid Vienne, en éliminant notamment Parme (en quart de finale) puis La Corogne (en demi). Il est le second club français à gagner une Coupe d'Europe.
Durant l'été 1996, Luis Fernandez cède sa place à Ricardo Gomes, tandis que les premiers effets de l'Arrêt Bosman se font sentir sur le recrutement (notamment avec le départ de Djorkaeff). Après une nouvelle première partie de saison en tête, le club parisien s'incline face à Monaco et termine deuxième. De plus, malgré une qualification face au Liverpool FC en demi-finale, il s'incline en finale de la Coupe des Coupes face à Barcelone. Enfin, Bernard Lama est contrôlé positif au cannabis et doit quitter le club. À la fin de la saison, Canal+ passe de 39,8 à 56,8 % au capital du club et devient donc majoritaire.
En 1997, Michel Denisot est en contact avec Ronaldo alors en instance de départ du FC Barcelone et qu'il souhaite faire venir au PSG. Alors que le club en a les moyens financiers, Michel Denisot se voit opposer le refus de Pierre Lescure pour qui ce transfert serait malvenu car il risquerait de conférer au PSG une situation nettement dominante dans le championnat, alors même que le groupe Canal + bénéficie des abonnements de supporteurs de toute la France35,36.
Durant l'été 1997, Paris recrute Christophe Revault, Marco Simone et Florian Maurice. À la suite d'une erreur administrative, le club frise l'élimination aux préliminaires de la Ligue des champions contre le Steaua Bucarest, mais se rattrape au retour (5-0) après une défaite sur tapis vert (3-0). La saison débute bien, mais l'équipe connaît une période difficile à l'automne à la suite d'une mauvaise passe de Revault. Le club est éliminé en phase de groupe de la C1 à la différence de buts et voit le podium s'éloigner en championnat. Le sourire reviendra avec les succès en finale des Coupes de la Ligue et de France, mais Paris termine 8e en championnat.
Déclin (1998-2006)
Denisot passe la main et c'est Charles Biétry, l'autre candidat au poste en 1991, qui le remplace. Biétry décide de faire table rase du passé et une grande partie de l'effectif (dont Rai, Fournier, Le Guen, Guérin et Roche) quitte le club. Ils sont remplacés par Jay-Jay Okocha, Yann Lachuer, Christian Wörns ou encore Bernard Lama, de retour au club. Ricardo, lui aussi, quitte le club, et Alain Giresse est finalement choisi pour le remplacer. Mais très vite, la mayonnaise ne prend pas, l'équipe est en milieu de tableau en championnat et subit une élimination prématurée en Coupe d'Europe face au Maccabi Haïfa. Face à ces résultats, Giresse est démis de ses fonctions et il est remplacé par Artur Jorge, que Biétry n'avait pas manqué de critiquer précédemment. Malgré tout, les résultats ne s'améliorent pas et Jorge critique ouvertement l'effectif. Biétry en tire les conséquences et démissionne, il est remplacé par Laurent Perpère. La saison est gâchée, Perpère prépare la suite et remplace Jorge par Philippe Bergeroo. Le PSG termine 9e.
Après cette saison épouvantable, l'été 1999 sert à faire le ménage dans l'effectif. Plusieurs joueurs arrivés un an auparavant quittent le club, qui recrute Ali Benarbia, Laurent Robert, ou Christian. Le PSG réalise une saison convaincante, il reste sur le podium toute la saison et termine deuxième. Seule ombre au tableau, la défaite en finale de la Coupe de la Ligue, face au FC Gueugnon.
La saison suivante, Paris est extrêmement ambitieux et dépense plusieurs centaines de millions de francs pour recruter Nicolas Anelka, Peter Luccin ou Stéphane Dalmat. L'objectif est le titre de champion de France et un bon parcours en Ligue des champions. Si l'équipe est convaincante à domicile, elle souffre à l'extérieur, ce qui l'empêche de dominer. À partir de novembre, les résultats plongent, et Paris passe de la tête au milieu de tableau en quelques semaines. Après une lourde défaite à Sedan (5-1), Bergeroo est renvoyé et est remplacé par Luis Fernandez de retour au PSG afin de sortir le club de cette mauvaise passe. Mais les résultats ne s'améliorent pas. Paris perd en Coupe d'Europe face à La Corogne (4-3) après avoir mené 3-0, ce qui élimine le PSG au stade de la deuxième phase de groupes. Le match face à Galatasaray est marqué par de graves incidents dans les tribunes. Paris termine 9e mais voit la pépite brésilienne Ronaldinho débarquer.
Alors que Canal+ devient propriétaire de 98,2 % du PSG à l'été 2001, le club dépense encore beaucoup d'argent pour faire venir José Aloisio, Gabriel Heinze, ou Hugo Leal. Malgré cette débauche de moyens, les résultats ne sont pas extraordinaires, en Coupe UEFA Paris est éliminé dès les seizièmes de finale aux tirs au but face aux Rangers, et en championnat le PSG ne parvient à monter sur le podium qu'une seule fois (à l'issue de la 31e journée). Anelka, très décevant cette saison et dont les relations avec son entraîneur sont très tendues, est bradé au mercato. Finalement, Paris termine 4e et loupe la Ligue des champions.
La saison 2002-2003 est marquée par une austérité lors du mercato. Paris parvient à prendre la tête fin octobre, mais ce sera son seul éclat de la saison. En Coupe UEFA, le PSG est à nouveau éliminé au stade des seizièmes de finale, cette fois-ci face au modeste club portugais du Boavista. En championnat, le club parisien plonge en milieu de tableau, Ronaldinho est laissé sur le banc, Luis Fernandez sauve sa tête en prenant les supporters à témoin. Finalement, Paris finira 11e et s'incline en finale de la Coupe de France face à Auxerre.
Face au bilan sportif et financier désastreux (65 millions d'euros de déficit pour la saison 2002-200337), Canal+ débarque Perpère et Fernandez, et nomme les deux hommes phares du succès lillois, Francis Graille président, Vahid Halilhodžić entraineur. Graille est chargé de remettre de l'ordre dans les finances, Halilhodzic doit remettre l'équipe sur le droit chemin. Ronaldinho est cédé à Barcelone, tandis que Pauleta devient le buteur du PSG. Juan Pablo Sorín renforce également l'effectif. Le début de saison est difficile, Jérôme Leroy quitte le club. Mais Halilhodžić parvient à trouver la bonne formule et Paris s'installe sur le podium. Il y restera jusqu'au bout (2e) et remporte son premier titre en 6 ans, avec la Coupe de France. Mais la fin de saison est gâchée par le départ du capitaine Frédéric Déhu à Marseille.
Après le départ de Déhu, Heinze, Sorin puis Fiorèse suivent. Paris dépense tout son budget recrutement avec Jérôme Rothen, Sylvain Armand et Mario Yepes. Mais l'équipe n'est pas complète et le début de saison 2004-2005 est désastreux, Paris s'embourbe au milieu de tableau en championnat et termine dernier de son groupe de Ligue des champions. De plus, une "taupe" a trahi les secrets du vestiaire, et les supporters grondent face à la politique des dirigeants. Halilhodzic croit trouver en Sergueï Semak le joueur manquant à l'effectif, mais rien ne s'arrange et Graille décide de se séparer de son ami. Il nomme Laurent Fournier pour finir la saison. Sous son commandement, les résultats s'améliorent légèrement et le club termine 9e. À la fin de la saison, Canal+ rachète les dernières parts de Alain Cayzac et devient propriétaire à 100 %, les propriétaires du groupe écartent Graille qu'il remplace par Pierre Blayau.
En 2005-2006, l'effectif est renforcé par les arrivées de Bonaventure Kalou, Vikash Dhorasoo ou David Rozehnal. L'équipe a fière allure sur le papier et son début de saison est intéressant. Mais le président est insatisfait et lors de la trêve hivernale, il renvoie Fournier au profit de Guy Lacombe alors que le PSG n'est qu'à un seul point de la deuxième place malgré sa position de 6e. C'est à ce moment que les résultats du club décrochent à nouveau, le PSG finira 9e. Néanmoins, Paris remporte une nouvelle Coupe de France face à l'Olympique de Marseille (2-1).
2006-2011 : l'ère Colony Capital, un échec
En juin 2006, Canal+ revend le club à des fonds d'investissement américain (Colony Capital), français (Butler Capital Partners) et à une banque américaine (Morgan Stanley). Alain Cayzac est nommé président du club le 20 juin 200638.
Malgré le changement de propriétaire et de direction, priorité est donnée à la stabilité : Guy Lacombe demeure l'entraîneur du club, Alain Roche reste recruteur, Raí revient en tant qu'ambassadeur du club en Amérique du Sud, et l'effectif ne connait pas de bouleversement majeur (Modeste M'Bami est vendu à l'Olympique de Marseille tandis que Mickaël Landreau et Amara Diané renforcent l'effectif et Pauleta prolonge). Malgré cette stabilité, le début de saison est difficile, Paris ne parvient même pas à passer dans la première moitié du tableau. Vikash Dhorasoo est renvoyé en octobre après avoir accusé l’entraîneur de mentir. Le pire est atteint en novembre avec une lourde défaite en Coupe UEFA au Parc face à l'Hapoël Tel-Aviv (2-4), puis la mort par balle d'un ultra parisien par un policier après le match. Début janvier 2007, Guy Lacombe est limogé et Paul Le Guen le remplace. L'espoir est important à la suite des excellents résultats du Breton à Lyon. Malgré une descente dans la zone de relégation en mars, les résultats s'améliorent sensiblement, Paris parvient jusqu'aux huitièmes de finale de Coupe UEFA et termine sa saison à la 15e place en championnat.
La saison suivante doit marquer le retour de Paris en haut du classement. La stabilité est toujours de mise avec les arrivées de Grégory Bourillon, Didier Digard et Zoumana Camara. Mais à nouveau, le PSG reste dans la seconde moitié du classement. En cause, d'excellents résultats à l'extérieur mais une incapacité à gagner à domicile, c'est le « syndrome du Parc ». Pour provoquer un électrochoc, Le Guen titularise les jeunes à Valenciennes. Mais sans résultat majeur, il revient à l'équipe-type rapidement. En décembre, Paris bascule dans la zone de relégation. La victoire au Parc face à Lens met fin au « syndrome du Parc » et fait sortir Paris de la zone de relégation. À la fin du mercato hivernal, deux brésiliens, Éverton Santos et Willamis Souza, arrivent. Mais c'est un flop complet et Paris redescend dans la zone de relégation au printemps. Une éclaircie apparaît avec le succès en Coupe de la Ligue face à Lens (1-0), mais une banderole parisienne destinée aux Lensois fait scandale. Un mois plus tard, Paris perd lourdement à Caen (3-0). Face à une situation désespérée, Michel Moulin est imposé comme directeur sportif à Alain Cayzac qui préfère démissionner le 21 avril, remplacé jusqu'à la fin de la saison par Simon Tahar. Il faudra attendre la dernière journée et une victoire inespérée à Sochaux (2-1) pour que Paris se sauve. En Coupe de France, le club se hisse tout de même en finale mais s'inclinera face à Lyon (1-0).
Pour remplacer Alain Cayzac, c'est Charles Villeneuve (ancien directeur des sports de TF1) qui est nommé président. Celui-ci maintien Paul Le Guen à son poste. Durant l'intersaison 2008, la formation parisienne est profondément modifiée : Mario Yepes, Jérôme Alonzo et Pauleta arrivent en fin de contrat, tandis que Bernard Mendy, Amara Diané, Didier Digard, et David N'Gog sont vendus. Éverton Santos et Willamis Souza sont pour leur part prêtés à des clubs brésiliens. Du côté des arrivées, les anciens internationaux français Claude Makélélé et Ludovic Giuly, en fin de carrières, sont recrutés pour encadrer le groupe. Mateja Kežman, Guillaume Hoarau, et Stéphane Sessègnon sont également intégrés dans l'équipe. En dépit d'un début hésitant, la première partie de saison est finalement réussie. Le PSG parvient notamment à battre les trois premiers du championnat 2007-2008 : Lyon, Bordeaux et Marseille. Paris finit ainsi quatrième à la trêve hivernale. Cependant, une mini-crise survient : le , Charles Villeneuve est forcé de démissionner, à la suite de l'envoi aux actionnaires d'une lettre critiquant la direction supérieure du club (cette lettre ayant été immédiatement diffusée dans la presse). Sébastien Bazin, Directeur Général de la branche européenne de Colony Capital, actionnaire majoritaire, prend alors la présidence provisoire. Ce changement de gouvernance n'a pas d'effets néfastes immédiats concernant les résultats du club ; avant la rencontre face à Marseille le 15 mars, Paris enchaine ainsi six victoires et un nul en huit matchs, et possède l'occasion de se substituer à Lyon en tête du championnat, mais le PSG s'incline. En Coupe UEFA, Paris parvient à sortir de la phase de groupe suite à un match épique contre le FC Twente et se hisse jusqu'aux quarts de finale de la compétition face au Dynamo Kiev (défaite 3-0 en Ukraine après un nul 0-0 au Parc des Princes) après avoir éliminé le VfL Wolfsbourg puis le SC Braga. La direction du club annonce par la suite que Paul Le Guen ne sera pas reconduit pour la saison prochaine, en raison d'une mésentente de l'entraineur parisien avec une partie du staff technique. Dès lors, Paris enchaine les mauvais résultats jusqu'à la dernière journée. Le PSG finit sixième, laissant échapper une qualification pour la Ligue des champions, et finalement pour la Ligue Europa.
Les dirigeants choisissent l'ancien parisien Antoine Kombouaré pour remplacer Le Guen. L'équipe subit peu de changement lors du mercato, avec seulement les arrivées de Mevlüt Erding, Grégory Coupet, et Christophe Jallet, et les départs de Mickaël Landreau, Fabrice Pancrate, Mateja Kežman et Jérôme Rothen. Le début de saison est excellent, et Paris pointe en tête (ex-aequo) avec Bordeaux et Lyon fin août. En septembre, Colony Capital rachète les parts de Morgan Stanley, et Robin Leproux (Directeur général de RTL entre 2001 et 2005) remplace Sébastien Bazin à la tête du club. La faiblesse du banc parisien le fait reculer dès l'automne en milieu de tableau et l'absence durant une grande partie de la saison de son tandem en attaque Hoarau-Erding l'empêche de briller en championnat, Paris terminera cette saison à la 13e place. Toutefois, le club remporte une nouvelle Coupe de France face à Monaco.
Malgré la décevante 13e place de la saison passée, Leproux, Kombouaré et Roche demeurent en place pour la saison 2010-2011. Le club se renforce avec les arrivées de Mathieu Bodmer, Siaka Tiéné et Luis Nenê. Après un début de saison intéressant, Paris se stabilise dans le haut du classement à partir de novembre, en particulier grâce aux performances éblouissantes de Nenê, qui reçoit le Trophée UNFP du joueur du mois de décembre 2010. Le départ agité de Stéphane Sessègnon lors du mercato hivernal ne perturbe pas la bonne marche du club. Le PSG chute en huitième de finale de Ligue Europa, face au Benfica Lisbonne, mais reste en course pour une qualification en C1. Toutefois, Paris termine seulement 4e du championnat et ne se qualifie pas pour la Ligue des champions. En Coupe de France, le club atteint de nouveau la finale mais s'incline face aux Lillois, qui réaliseront cette année-là le doublé coupe-championnat.
Le bilan du passage de Colony Capital à Paris est très médiocre, d'une part au niveau sportif, avec certes une Coupe de la Ligue en 2008 et une Coupe de France en 2010 (ainsi que deux finales en 2008 et 2011), mais le club n'a pu faire mieux en ligue 1 qu'une quatrième place en 2011 (et donc par conséquent ne s'est jamais qualifié pour la Ligue des champions), n'a joué qu'une saison sur deux la Ligue Europa et a même frôlé la relégation lors des saisons 2006/2007 et 2007/2008. Durant cette période, le club s'est aussi fortement endetté et les dirigeants de l'époque n'ont pas su gérer la dégradation des relations entre les supporters, conduisant à de nombreuses violences et la mort de deux supporters en 2006 et 2010, aboutissant à la mise en place d'un plan de sécurité – le "plan Leproux" – en 2010, plan fortement contesté par les supporters les plus fervents du club, car malgré la disparition de toute violence, cela a entraîné la chute de la fréquentation du Parc des Princes lors de la saison 2010/2011, ainsi que la fin de la superbe ambiance qui y régnait.
Depuis 2011 : l'ère Qatar Investment Authority (QIA), changement de dimension
Débuts du projet animés (2011-2013)
En 2011, le fonds souverain Qatar Investment Authority rachète 70 % des parts du club via sa filiale Qatar Sports Investments (QSI)39. Alors que Grégory Coupet et Claude Makélélé prennent leur retraite et que Ludovic Giuly part à l'AS Monaco, Colony Capital signe l'arrivée de Nicolas Douchez avant de passer la main aux Qatariens. Les dirigeants de QSI, par l'intermédiaire de Nasser Al-Khelaïfi, futur président du club, fixent des objectifs ambitieux et apportent des moyens financiers considérables : cent millions d'euros pour recruter des joueurs pendant l'été 2011. QSI souhaite remporter le championnat de France, les coupes nationales ainsi que la Ligue des champions à long terme40,41.
Les propriétaires qataris suppriment le poste de Robin Leproux et nomment Leonardo, ancien joueur parisien, comme directeur sportif. Jean-Claude Blanc prend ses fonctions quelque temps plus tard en tant que directeur général. Leonardo fait venir plusieurs joueurs du championnat italien tels que Jérémy Ménez, Mohamed Sissoko et Salvatore Sirigu. Des joueurs de Ligue 1 rejoignent aussi Paris comme Kevin Gameiro, Blaise Matuidi et Milan Biševac. Le président Al-Khelaïfi évoque aussi une construction à long terme, veut miser sur de jeunes joueurs talentueux et déclare à plusieurs reprises « être à la recherche du nouveau Messi »42. Il pense d'abord l'avoir trouvé en Javier Pastore43 qui signe pour 42 millions d'euros, ce qui constitue un record en France44. Sur le plan sportif, le club de la capitale est champion d'automne45. Des échos favorables proviennent de la presse46, le nombre moyen de spectateurs par match augmente47 et le club met en œuvre une stratégie « d'internationalisation »48. Cependant, quelques contre-performances viennent noircir le tableau : l'élimination du PSG en Ligue Europa dès la phase de groupe, alors que celui-ci était jugé abordable, et l'élimination lors du premier tour de la Coupe de la Ligue face au Dijon FCO (3-2). Le , pendant la trêve hivernale, l'Italien Carlo Ancelotti, double vainqueur de la Ligue des champions, devient le nouvel entraîneur du club49 en remplacement d'Antoine Kombouaré. Trois nouvelles recrues renommées rejoignent le PSG pendant le mercato hivernal : Maxwell, Thiago Motta et Alex. En parallèle, QSI rachète les 30 % restants à Colony Capital le et devient donc propriétaire du PSG à 100 %50. Finalement, le Paris Saint-Germain termine deuxième du championnat derrière le surprenant Montpellier.
Durant l'intersaison 2012, le PSG est l'un des clubs les plus actifs du marché des transferts. Quatre joueurs sont recrutés en Italie : l'attaquant argentin du SSC Naples Ezequiel Lavezzi arrive contre 30 millions d'euros51, le jeune Marco Verratti, désigné comme le « nouveau Pirlo » par la presse italienne, est recruté pour 12 millions depuis Pescara52. Enfin, les deux joueurs les plus rémunérés du Milan AC sont accueillis : l'attaquant suédois Zlatan Ibrahimović, pour un montant de 21 millions d'euros et un salaire record estimé à 14 millions d'euros net annuel53, et le défenseur brésilien Thiago Silva, égalant le montant record en France de 42 millions d'euros54. À la suite du départ de Milan Biševac à Lyon, le PSG recrute l'international néerlandais de l'Ajax d'Amsterdam Gregory van der Wiel55. Lors du mercato hivernal, le club recrute David Beckham pour six mois56,57, Nenê et Guillaume Hoarau sont, eux, respectivement transférés à Al-Gharafa au Qatar et au Dalian Aerbin en Chine58,59. Le est une nouvelle date charnière : l'équipe parvient à se qualifier pour les quarts de finale de la Ligue des champions, performance qui n'avait pas été réalisée depuis 199560. Cependant, le FC Barcelone élimine le club parisien aux buts à l'extérieur à l'issue de deux matchs nuls61. Le , pour la troisième fois de son histoire après les titres de 1986 et 1994, l'équipe remporte le championnat avec une victoire (0-1) contre l'OL : l'objectif premier des Qataris est rempli. L'intersaison est rendue compliquée par les atermoiements autour du départ de l'entraîneur Carlo Ancelotti, finalement parti au Real Madrid. Peu de temps après, Leonardo annonce sa démission, à la suite d'une suspension de 14 mois notifiée par la Fédération Française de Football, conséquence de l'affaire du "coup d'épaule" dans les couloirs du Parc des Princes auprès de l'arbitre Alexandre Castro après le match contre Valenciennes62.
Affirmation sur la scène nationale (2013-2016)
Pour remplacer Carlo Ancelotti au poste d'entraîneur, le Paris Saint-Germain signe le 25 juin 2013 l'ancien sélectionneur français Laurent Blanc63. Plus tard, le club recrute l'attaquant uruguayen Edinson Cavani contre une indemnité de 64,5 millions d'euros, un nouveau record en France64 devançant celui de Javier Pastore, deux ans auparavant. L'ambition des dirigeants parisiens est de l'associer avec Zlatan Ibrahimović afin de créer l'un des meilleurs duos d'attaquants en Europe. Le très prometteur défenseur brésilien Marquinhos signe également au PSG pour la somme de 31,4 millions d'euros. Enfin, le club voit le départ de plusieurs joueurs de la période Colony Capital : il s'agit de Sylvain Armand, présent depuis 2004 avec près de 400 apparitions, de Mathieu Bodmer, de Siaka Tiéné et enfin de l'ancien capitaine Mamadou Sakho transféré pour 19 millions d'euros au Liverpool FC65. Le club domine de nouveau le championnat et son groupe de Ligue des champions en première partie de saison. Éliminés prématurément de la Coupe de France par le Montpellier HSC, les Parisiens sont battus sur le fil au stade des quarts de finale de la Ligue des champions par Chelsea FC, puis remportent la Coupe de la Ligue face à l'Olympique lyonnais (2-1)66. Le , le Paris Saint-Germain obtient son quatrième titre de champion de France et son deuxième consécutif avec un total de 89 points, un nouveau record, qui sera battu par la formation parisienne deux ans plus tard
Pendant l'intersaison et la période des transferts, le PSG sera l'une des cible du fair-play financier organisé par l'UEFA. En conséquence, le club voit son budget de transferts réduit à 60 millions d'euros et sa masse salariale encadrée68. Cependant, le PSG fait un nouveau « gros coup » sur le marché des transferts : le défenseur brésilien David Luiz rejoint le club de la capitale pour un montant de 49,5 millions d'euros69 afin de remplacer Alex arrivé en fin de contrat. Plus tard, Serge Aurier, latéral droit prometteur, rejoint le PSG. Cependant, il s'affilie au club sous un prêt avec option d'achat pour contourner les règles du fair-play financier70. Ce transfert conduit au départ de Christophe Jallet, au club depuis cinq années, qui s'engage avec l'Olympique lyonnais71. Sur le plan sportif, malgré un départ intéressant en battant le FC Barcelone (3-2) au Parc des Princes72, le PSG termine second de sa poule73. Le club parisien hérite alors d'un favori en huitièmes de finale : le Chelsea FC qu'il élimine contre toute attente en prolongation à Stamford Bridge après un match haut en rebondissements74. La formation parisienne est cependant éliminée par le club barcelonais qu'il affronte une nouvelle fois en quart de finale75. En France, le PSG remporte son cinquième titre de champion dans la dernière ligne droite alors que l'Olympique de Marseille puis l'Olympique lyonnais tenaient les rênes du classement jusqu'à la 30e journée76. Paris rafle également les deux coupes nationales : la Coupe de la Ligue en battant le SC Bastia (4-0) et la Coupe de France contre l'AJ Auxerre (1-0), ce qui lui permet de réaliser un quadruplé inédit dans l'histoire du football français77.
Au cours de l'intersaison 2015, le club parisien est plus actif sur le marché des transferts puisque l'UEFA lève les sanctions à l'encontre du PSG dans le cadre du fair-play financier78. C'est ainsi que le club finalise le recrutement de l'attaquant argentin Angel Di Maria, convoité depuis un an, pour la somme de 63 millions d'euros79. D'autres recrues sont transférées au PSG, cette fois-ci dans un but différent afin d'apporter plus de concurrence au groupe. Ainsi, le gardien allemand Kevin Trapp signe au club pour 9 millions d'euros80, tout comme le milieu de terrain Benjamin Stambouli81 et le latéral gauche Layvin Kurzawa pour 24 millions d'euros en provenance de l'AS Monaco82. Du côté des départs, le club transfère l'international français Yohan Cabaye aux Anglais de Crystal Palace83 et Zoumana Camara, joueur présent à Paris depuis 2007, met un terme à sa carrière et intègre le staff technique84. L'argentin Ezequiel Lavezzi partira quant à lui au Hebei China Fortune en février. La saison faisant suite à cette période de transferts voit la formation parisienne battre tous les records sur le plan national en remportant son sixième titre de champion dès le mois de mars après une victoire toute aussi retentissante contre l'ESTAC (9-0), la plus large à l'extérieur dans l'histoire du club et du championnat de France85. D'autres records tombent sous l'escarcelle parisienne : il s'agit du record de points avec 96 unités ou encore la meilleure différence de buts de +8386. Le PSG remporte pour la seconde fois consécutive les deux coupes nationales dont la Coupe de France contre le rival marseillais. En revanche, le bilan est décevant en Ligue des champions de l'UEFA puisque le club est éliminé en quart de finale pour la quatrième fois consécutive contre Manchester City ce qui serait vécu selon plusieurs échos de la presse comme une humiliation pour les propriétaires qatariens87.
Plafond de verre européen (2016-2019)
À la suite de cette déconvenue, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi appelle début juin 2016 à des changements majeurs pour entamer « un nouveau cycle »88. Quelques semaines plus tard, le club annonce la résiliation du contrat de Laurent Blanc89 et la nomination de l'Espagnol Unai Emery pour lui succéder90. Le PSG fait signer dans la foulée plusieurs recrues : Hatem Ben Arfa, en fin de contrat à l'OGC Nice, ainsi que Grzegorz Krychowiak déjà présent à Séville avec Emery. Le latéral belge Thomas Meunier rejoint aussi le club tout comme le milieu offensif Giovani Lo Celso, prêté à son club formateur Rosario Central jusqu'à janvier 201791. Le prometteur joueur madrilène Jesé conclut ce mercato dans le sens des arrivées. Ce mercato est jugé étonnant par la presse puisque le club a été davantage économe en choisissant des joueurs qui n'étaient pas les premiers choix, et aussi parce que des cadres, comme Zlatan Ibrahimović et David Luiz, n'ont pas été remplacés92. La première moitié de saison est jugée décevante. Les observateurs l'expliquent par la méforme de certains cadres mais également par l'intégration difficile des recrues estivales. Ainsi, la formation parisienne ne figure qu'à la troisième place lors de la trêve hivernale, à cinq points du leader niçois. Lors du mercato hivernal, l'allemand Julian Draxler et le portugais Gonçalo Guedes sont recrutés pour renforcer et remobiliser l'effectif. Paris démarre de façon fracassante la seconde partie de saison : la victoire (1-5) au Stade Vélodrome en est l'illustration (il s'agit de la pire défaite à domicile de l'Olympique de Marseille depuis 1953). Cependant, le club subit un nouvel échec en Ligue des champions en subissant la remontada (« remontée ») barcelonaise en huitièmes de finale93. Le PSG devient alors la première équipe éliminée après avoir remporté 4-0 le match aller. En France, Paris n'est pas champion pour la première fois depuis la saison 2011-2012, et cède son titre à l'AS Monaco. Néanmoins, le club rafle une nouvelle fois les deux coupes nationales et obtient ainsi le record de victoires en Coupe de France.
La saison 2017-2018 affiche plusieurs objectifs : la reconquête du titre de champion de France et la volonté d'effacer la remontada face au FC Barcelone en passant le cap des quarts de finale de la Ligue des champions. Pour ce faire, les propriétaires qatariens décident tout d'abord d'apporter des changements au niveau de la direction sportive. Ainsi, Maxwell intègre l'organigramme en tant que « coordinateur sportif », tout comme le Portugais Antero Henrique du FC Porto qui remplace Olivier Létang au poste de directeur sportif. Patrick Kluivert, arrivé au club un an plus tôt, est remercié et son poste de « directeur du football » est supprimé. Dans la foulée, le PSG recrute deux latéraux : l'Espagnol Yuri Berchiche et le Brésilien Dani Alves. Le club parisien passe ensuite dans une autre dimension en réalisant le « transfert du siècle », l'attaquant du FC Barcelone Neymar signe pour 222 millions d'euros, montant record dans l'histoire du football. Le PSG termine son incroyable mercato estival en recrutant le très jeune prodige Kylian Mbappé grâce à un prêt avec option d'achat obligatoire de 145 millions d'euros (et 35 millions d'euros de bonus) ce qui constitue le deuxième montant record derrière Neymar. Du côté des départs, le gardien Salvatore Sirigu est libéré de son contrat, Blaise Matuidi est vendu à la Juventus et Serge Aurier à Tottenham. Ce dernier sera rejoint 6 mois plus tard par Lucas Moura.
La saison commence bien avec une victoire 2-1 au Trophée des champions 2017 face à l'AS Monaco, le club qui priva le PSG d'un cinquième championnat consécutif. Cependant, malgré les sommes investies et un excellent parcours en phase de groupe de la Ligue des champions (avec 5 victoires en 6 matchs dont un 3-0 à domicile contre le Bayern Munich, ainsi que 25 buts inscrits battant de ce fait le précédent record), le PSG se fait à nouveau éliminer au stade des huitièmes de finale de la compétition, cette fois-ci face au Real Madrid alors double tenant du titre et futur vainqueur de la compétition. Le PSG remporte son septième championnat le 15 avril 2018 en écrasant 7-1 le champion en titre monégasque au Parc des Princes, ainsi que la huitième Coupe de la Ligue de son histoire (la cinquième d'affilée) toujours contre Monaco. Le PSG réalise un troisième quadruplé national avec la Coupe de France face à la grosse surprise de l'édition : Les Herbiers.
La saison commence bien avec une victoire 2-1 au Trophée des champions 2017 face à l'AS Monaco, le club qui priva le PSG d'un cinquième championnat consécutif. Cependant, malgré les sommes investies et un excellent parcours en phase de groupe de la Ligue des champions (avec 5 victoires en 6 matchs dont un 3-0 à domicile contre le Bayern Munich, ainsi que 25 buts inscrits battant de ce fait le précédent record), le PSG se fait à nouveau éliminer au stade des huitièmes de finale de la compétition, cette fois-ci face au Real Madrid alors double tenant du titre et futur vainqueur de la compétition. Le PSG remporte son septième championnat le 15 avril 2018 en écrasant 7-1 le champion en titre monégasque au Parc des Princes, ainsi que la huitième Coupe de la Ligue de son histoire (la cinquième d'affilée) toujours contre Monaco. Le PSG réalise un troisième quadruplé national avec la Coupe de France face à la grosse surprise de l'édition : Les Herbiers.
À la suite de ce nouvel échec en ligue des champions, le contrat de l'entraîneur basque Unai Emery n'est pas prolongé pour la saison 2018/19.
Pour la saison 2018-2019, le club décide de nommer l'allemand Thomas Tuchel à la place d'Unai Emery. À l'intersaison, la légende italienne Gianluigi Buffon ainsi que le prometteur défenseur allemand Thilo Kehrer rejoignent le PSG. Le latéral espagnol Juan Bernat et l'attaquant camerounais Eric-Maxim Choupo-Moting complètent le mercato. Afin de rentrer dans les clous du Fair-Play Financier (FPF) de l'UEFA, plusieurs départs ont lieu, notamment Thiago Motta et Javier Pastore, deux joueurs emblématiques du club présents depuis le tout début de l'ère QSI. Gonçalo Guedes est vendu pour 40 millions d'euros (et 10 de bonus) au Valence CF, ce qui constitue la vente record dans l'histoire du club.
En Ligue 1, le début de parcours du champion de France en titre frise la perfection : après 14 journées et autant de victoires, les parisiens figurent sans surprise en tête du classement, cumulant meilleure attaque (46 buts) et meilleure défense (7 buts encaissés). Cependant, lors de la première journée de la phase de groupe de Ligue des Champions, le PSG s'incline chez les Reds de Liverpool à Anfield sur le score de 3 buts à 2. Lors de la deuxième journée, le club reçoit l'Étoile rouge de Belgrade, match qui tourne à la démonstration : 4-0 à la mi-temps, score final de 6-194. Mais, le match suivant, le PSG concède le nul 2-2 au Parc des Princes face au SSC Naples, avant d'accrocher à nouveau la formation italienne au match retour (1-1). Finalement, le PSG arrache sa qualification et termine même premier du « groupe de la mort » grâce à deux victoires lors des deux derniers matchs (2-1 au Parc contre Liverpool et 1-4 à Belgrade).
Le , les parisiens perdent (1-2) au Parc des Princes contre l'EA Guingamp, c'est la première fois depuis 2012 que le PSG perd un match de Coupe de la Ligue, mettant ainsi fin à une série record de 21 victoires d'affilée dans cette compétition pour cinq trophées consécutifs. L'argentin Leandro Paredes arrive en fin de mercato hivernal pour renforcer le milieu de terrain. Lors des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, après une victoire au match aller contre Manchester United (2-0), l'équipe s'incline 1-3 au Parc des Princes lors du match retour et se retrouve éliminée du tournoi devant la porte des quarts de finale pour la troisième fois consécutive95. Le PSG achève une saison 2018-2019 en demi-teinte sur un huitième titre de champion de France, titre cependant ponctué par plusieurs défaites en fin de saison dont une très lourde contre le Lille OSC (5-1 au Stade Pierre-Mauroy). Le PSG perdra en finale de la Coupe de France le contre le Stade rennais : menés 2-0 à la mi-temps, les bretons remonteront à 2-2 jusqu'à la fin du temps réglementaire, puis le score restera le même jusqu'aux tirs au but où les parisiens perdront finalement 6-5, mettant fin à une série de quatre titres consécutifs dans cette compétition pour le club96.
En Ligue 1, le début de parcours du champion de France en titre frise la perfection : après 14 journées et autant de victoires, les parisiens figurent sans surprise en tête du classement, cumulant meilleure attaque (46 buts) et meilleure défense (7 buts encaissés). Cependant, lors de la première journée de la phase de groupe de Ligue des Champions, le PSG s'incline chez les Reds de Liverpool à Anfield sur le score de 3 buts à 2. Lors de la deuxième journée, le club reçoit l'Étoile rouge de Belgrade, match qui tourne à la démonstration : 4-0 à la mi-temps, score final de 6-194. Mais, le match suivant, le PSG concède le nul 2-2 au Parc des Princes face au SSC Naples, avant d'accrocher à nouveau la formation italienne au match retour (1-1). Finalement, le PSG arrache sa qualification et termine même premier du « groupe de la mort » grâce à deux victoires lors des deux derniers matchs (2-1 au Parc contre Liverpool et 1-4 à Belgrade).
Le , les parisiens perdent (1-2) au Parc des Princes contre l'EA Guingamp, c'est la première fois depuis 2012 que le PSG perd un match de Coupe de la Ligue, mettant ainsi fin à une série record de 21 victoires d'affilée dans cette compétition pour cinq trophées consécutifs. L'argentin Leandro Paredes arrive en fin de mercato hivernal pour renforcer le milieu de terrain. Lors des huitièmes de finale de la Ligue des Champions, après une victoire au match aller contre Manchester United (2-0), l'équipe s'incline 1-3 au Parc des Princes lors du match retour et se retrouve éliminée du tournoi devant la porte des quarts de finale pour la troisième fois consécutive95. Le PSG achève une saison 2018-2019 en demi-teinte sur un huitième titre de champion de France, titre cependant ponctué par plusieurs défaites en fin de saison dont une très lourde contre le Lille OSC (5-1 au Stade Pierre-Mauroy). Le PSG perdra en finale de la Coupe de France le contre le Stade rennais : menés 2-0 à la mi-temps, les bretons remonteront à 2-2 jusqu'à la fin du temps réglementaire, puis le score restera le même jusqu'aux tirs au but où les parisiens perdront finalement 6-5, mettant fin à une série de quatre titres consécutifs dans cette compétition pour le club96.
Un nouveau souffle (depuis 2019)
Le marque le retour de Leonardo en tant que directeur sportif, poste qu'il avait quitté 6 ans auparavant. Le brésilien remplace le portugais Antero Henrique, arrivé au club en juin 2017, dont le bilan est mitigé97.
Le premier objectif du mercato estival 2019 est de se renforcer quantitativement, le club parisien ayant souffert toute la saison dernière du manque de profondeur de son banc de touche. C'est dans cette optique que le PSG enregistre les arrivées de Pablo Sarabia, Ander Herrera, Abdou Diallo et Idrissa Gueye. Dans les dernières heures du mercato, le PSG frappe plusieurs grands coups en faisant venir en prêt avec option d'achat l'attaquant argentin Mauro Icardi, ainsi que les gardiens Sergio Rico (lui aussi en prêt) et Keylor Navas, triple vainqueur de la Ligue des Champions en tant que titulaire avec le Real Madrid. Alphonse Areola fait le chemin inverse pour une saison en prêt. Daniel Alves, Gianluigi Buffon et Adrien Rabiot, tous trois en fin de contrat, quittent le club, de même que Giovani Lo Celso et Kevin Trapp, qui sont définitvement cédés. De nombreux jeunes joueurs issus du centre de formation sont vendus pour une somme totale de plus de 60 millions d'euros98.
La saison 2019-2020 commence positivement, le PSG remporte le Trophée des champions 2019 (victoire 2-1 face à Rennes), prend la tête du championnat dès la fin du mois d'août et démarre son parcours en Ligue des champions par une victoire convaincante 3-0 à domicile contre le Real Madrid. La première partie de saison est satisfaisante sur le plan comptable que ce soit en Ligue 1 (15 victoires malgré les 3 défaites) ou en Ligue des champions avec 16 points au compteur pour 5 victoires et un nul 2-2 à Madrid (il s'agit du meilleur bilan du club sous l'ère qatari en phase de groupe de LDC, le deuxième meilleur de l'histoire pour un club français)99. Les parisiens encaissent peu de buts (14 toutes compétitions confondues dont seulement 2 en Ligue des champions) et son attaque (constituée par le quatuor Di Maria, Icardi, Mbappé, Neymar) est de plus en plus prolifique. Seules les très nombreuses blessures musculaires viennent contraster le bilan.
La deuxième partie de saison reprend sur la même lancée, le club se qualifie pour les finales des deux coupes nationales, mais encaisse plus de buts. La défaite 2-1 au match aller des huitièmes de finale de Ligue des champions face au Borussia Dortmund n'empêche pas les joueurs parisiens de se qualifier pour le tour suivant grâce à une victoire 2-0 dans un Parc des Princes à huis clos à cause de la pandémie de coronavirus de 2020100. Suite à ce match, la saison de football est suspendue pour une durée indéterminée
La saison 2019-2020 commence positivement, le PSG remporte le Trophée des champions 2019 (victoire 2-1 face à Rennes), prend la tête du championnat dès la fin du mois d'août et démarre son parcours en Ligue des champions par une victoire convaincante 3-0 à domicile contre le Real Madrid. La première partie de saison est satisfaisante sur le plan comptable que ce soit en Ligue 1 (15 victoires malgré les 3 défaites) ou en Ligue des champions avec 16 points au compteur pour 5 victoires et un nul 2-2 à Madrid (il s'agit du meilleur bilan du club sous l'ère qatari en phase de groupe de LDC, le deuxième meilleur de l'histoire pour un club français)99. Les parisiens encaissent peu de buts (14 toutes compétitions confondues dont seulement 2 en Ligue des champions) et son attaque (constituée par le quatuor Di Maria, Icardi, Mbappé, Neymar) est de plus en plus prolifique. Seules les très nombreuses blessures musculaires viennent contraster le bilan.
La deuxième partie de saison reprend sur la même lancée, le club se qualifie pour les finales des deux coupes nationales, mais encaisse plus de buts. La défaite 2-1 au match aller des huitièmes de finale de Ligue des champions face au Borussia Dortmund n'empêche pas les joueurs parisiens de se qualifier pour le tour suivant grâce à une victoire 2-0 dans un Parc des Princes à huis clos à cause de la pandémie de coronavirus de 2020100. Suite à ce match, la saison de football est suspendue pour une durée indéterminée
Palmarès
Compétitions nationales
- Championnat de France (8)
- Championnat de France de Division 2/Ligue 2 (1)
- Champion en 1971
- Coupe de France (12) (record)
- Coupe de la Ligue (8) (record)
- Trophée des champions et équivalent (9) (record)
Compétitions internationales
- Ligue des champions (C1)
- Meilleure performance : Demi-finaliste en 1995
- Coupe d'Europe des vainqueurs de coupe (C2) (1)
- Coupe UEFA/Ligue Europa (C3)
- Meilleure performance : Demi-finaliste en 1993
- Coupe Intertoto (1)
- Vainqueur en 2001
- Supercoupe de l'UEFA
- Finaliste en 1996

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