AC.Milan



Premiers titres (1901-1919)


Mais la croissance du Milan fut interrompue en 1908. La fédération italienne décida d'interdire la présence de joueurs étrangers dans le championnat d'Italie. La direction du Milan décida alors de ne pas s’inscrire au championnat la saison suivante. Mais cette position divisa le club puisque certains de ses dirigeants voulaient tout de même participer. À la suite de ce désaccord, 43 dissidents quittent le Milan et vont fonder le FC Internazionale Milano, qui acceptera de faire jouer des joueurs étrangers (d'où son nom Internazionale)15,16,17. Le Milan, pour sa part, participera de nouveau au championnat la saison suivante en se pliant à la décision de la fédération italienne. Le Milan Cricket and Foot-Ball Club apparaît alors comme le club du centre ville, populaire, tandis que l'Inter est plutôt le club de la bourgeoisie milanaise15.

Années sombres et l'AC Milano (1919-1949)

Les Invincibili de Capello (1991-1996)

Essentiellement tourné vers le but adverse, le Milan va résolument de l'avant ce qui lui vaut pas mal d'inimitiés. Les collaborateurs et les proches de Silvio Berlusconi sont eux-mêmes surpris par ses options, ses choix, sa vision planétaire. Désirant anticiper sur le football de l'an 2000 qu'il imagine semblable au sport-spectacle américain, Berlusconi annonce la nécessité de créer un championnat mondial des clubs et recrute déjà, malgré les restrictions de l'époque, de nombreux étrangers tels que Dejan SavićevićJean-Pierre PapinZvonimir Boban… Si l'équipe est souvent comparée à la dream team du début de cette décennie, cette concentration de talent nuit au climat de l'équipe. En 1991, le club ne remporte aucun titre, et est éliminé en coupe d'Europe par l'Olympique de MarseilleArrigo Sacchi est remplacé par Fabio Capello. Sous les ordres de Capello, les trophées s'accumulent : Championnat en 1992, 1993, 1994 et 1996, Coupe des champions en 1994, super coupe d'Italie en 19921993 et 1994Supercoupe d'Europe en 1995. En 1993, le Milan s'incline face à Marseille en finale de la Ligue des champions (ex-coupe d'Europe des clubs champions). Silvio Berlusconi annonce alors à TF1 que la défaite est dure mais que Milan sera en finale l'année suivante. Malgré les départs de Frank Rijkaard et Ruud Gullit, sans oublier la blessure de Marco van Basten, mais avec le renfort de Marcel Desailly, les Rossoneri reviennent bien en finale face au FC Barcelone, qui est alors composé de Romário et de Hristo Stoitchkov. Alors que les pronostics sont en faveur du club catalan, qui développe sous la houlette de Johan Cruyff un jeu d'attaque et spectaculaire, à l'opposé du jeu défensif de Capello, l'AC Milan l'emporte par un score de 4-0 à Athènes.
En 1995, le club perd en finale de la Ligue des champions contre l'Ajax Amsterdam (1-0, but de Kluivert) et ne remporte aucun titre. En 1996, le club renoue avec le succès et s'impose en championnat d'Italie pour la quinzième fois, comptant dans ses rangs le premier Ballon d'or africain George Weah (venu du Paris SG) et le Ballon d'or 1993 Roberto Baggio. Toutefois, en quart-de-finale de la coupe de l'UEFA (seul trophée que l'AC Milan n'a pas encore gagné), le club est surpris par les Girondins de Bordeaux de Zinédine ZidaneChristophe Dugarry et Bixente Lizarazu, battu 3-0 au retour alors que Milan avait gagné 2-0 à domicile à l'aller21 ; contre-performance d'autant plus grande que le Milan alignait ce soir-là des joueurs tels que Paolo MaldiniMarcel DesaillyFranco BaresiGeorge Weah, alors Ballon d'or en titre, ou encore Roberto Baggio, lui aussi Ballon d'or trois années plus tôt.

Les Meravigliosi de Ancelotti (2001-2009)


En été 2006, avec le Calciopoli, un premier verdict pénalise le club lombard d'un retrait de 44 points pour la saison 2005-2006, ce qui ne lui donne plus la possibilité de jouer la Ligue des champions la saison suivante. Le Milan est néanmoins autorisé à jouer en Serie A contrairement aux trois autres protagonistes du scandale tous relégués en division inférieure (Juventus, Fiorentina, Lazio)22, mais avec un handicap de 15 points. En appel, la cour fédérale condamne finalement les Milanais à 30 au lieu de 44, ce qui fait terminer le club à la troisième place du championnat précédent et lui permet finalement de participer au tour préliminaire de la Ligue des champions 2006-2007, et réduit également la peine de 15 à 8 points pour la saison à venir23. Ce même été, le récent Ballon d'or Andriy Chevtchenko quitte le club pour rejoindre le grandissant Chelsea FC contre 45 M€24.
Avec cet handicap, le Milan connaît un début de saison compliqué en Serie A en se retrouvant 15e au bout de 9 matches sans victoires. Il finit quand même par se hisser à la 4e place au classement final, en grande partie grâce à l'arrivée d'Il Fenomeno Ronaldo lors du mercato d'hiver. C'est par contre sans lui (non éligible), mais avec son compatriote Kaká que le club réussit à se distinguer en Ligue des champions. L'époustouflant brésilien mène l'équipe jusqu'en finale à Athènes, puis s'affirme en étant l'artisan d'une victoire 2-1 contre Liverpool FC, synonyme de revanche sur l'édition 2005. Le club remporte ainsi son septième trophée dans cette compétition. Le Milan AC fut surnommé en France les Stratosphériques en surenchère du surnom du Real Madridles galactiques.
Fin 2007, le Milan remporte brillamment la Coupe du monde des clubs à Tokyo et devient le premier club européen à gagner cette compétition. Il s'agit là aussi d'une revanche (4-2) sur le Boca Juniors qui l'avait battu en 2003 lors de la Coupe intercontinentale. En janvier 2008, alors que le jeune Pato est enfin autorisé à faire ses débuts avec le club, Ronaldo se blesse grièvement. Les performances de l'équipe s'en ressentent, puisqu'elle enchaîne les contre-performances, en se faisant éliminer d'abord dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions, et en terminant ensuite à la 5e place du Calcio. À peine un an après l'avoir emporté dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, le club doit se contenter d'une participation en coupe de l'UEFA.
Pour pallier le problème de la profondeur du banc qui lui avait posé problème la saison précédente, le Milan AC réalise un mercato mouvementé. Ronaldinho arrive en star depuis le Barcelone, accompagné de Gianluca Zambrotta et Mathieu Flamini d'ArsenalLuca Antonini et Marco Borriello reviennent de leur copropriété, tandis que Christian Abbiati est rappelé de son prêt pour devenir le nouveau gardien titulaire en place d'un Dida désastreux la saison passée. Enfin, la star anglaise David Beckham arrive en renfort en hiver, jouant un rôle important lors de plusieurs rencontres, contrairement au retour très attendu mais finalement décevant du buteur Chevtchenko25 qui n'a réussi à marquer en aucune de ses apparitions en championnat. Le Milan termine 3e du championnat à 10 points de l'Inter et à égalité avec la Juventus, et s'apprête donc à retrouver à nouveau la Ligue des champions. En coupe de l'UEFA, le club a été éliminé dès les 16e de finale par le futur finaliste, le Werder de Brême. Avec un bilan mitigé, la saison 2008-2009 témoigne de la fin d'une ère de gloire, avec une équipe qui commence à s'essouffler après avoir conquis les sommets européens

La fin d'un cycle sous l'ère d'Allegri (2009-2013)

La saison 2008-2009 se clôt sur plusieurs départs importants. C'est tout d'abord Paolo Maldini, monument du club, qui tire sa révérence en mettant un terme à une carrière record de plus de vingt-cinq années riches de succès et de titres. S'ensuit alors l'entraîneur emblématique à l'origine des deux dernières ligues des champions, Carlo Ancelotti qui décide de s'en aller entraîner ChelseaLeonardo, jusque-là directeur sportif du club, lui succède. C'est enfin et surtout Kaká, qui à 27 ans laisse un vide énorme à son poste en signant au Real Madrid pour un montant record à l'époque de 65,5 M€27. Même Yoann Gourcuff, premier prétendant à prendre la relève à son poste est vendu aux Girondins de Bordeaux. Du côté des arrivées, si celle de Klaas-Jan Huntelaar s'avère finalement peu convaincante, cédant sa place de titulaire à Boriello, celles de Massimo Oddo et du jeune Ignazio Abate reconverti en arrière droit s'avèrent probantes. Sans son défenseur emblématique, ni son maître à jouer brésilien, et malgré un effectif vieillissant, le Milan parvient tout de même à décrocher la troisième place en Serie A.

Un grand club en perdition (2013-2016)

Le Milan AC aura dès lors beaucoup de mal à se remettre de cette transition de génération mal gérée suite au départ de ses illustres piliers. Malgré le retour du légendaire Kaká, les débuts milanais en Serie A 2013-2014 sont très difficiles. Les longues blessures d'El Shaarawy n'aidant pas, ni l'irrégularité de Mario Balotelli, l'attaque peine à marquer, tandis que la défense est instable et que les mauvais résultats s'accumulent. Massimiliano Allegri est pointé du doigt par un grand nombre de supporters et voit son équipe classée à la 11e place du championnat à la mi-saison, soit son plus mauvais départ de saison depuis la saison 1981-1982. La direction, sujette à des conflits internes à la suite de cette crise évolue : Barbara Berlusconi -la fille de Silvio- devient non seulement vice-présidente du club, mais également et surtout administratrice déléguée aux côtés d'Adriano Galliani. Allegri, quant à lui se fait limoger dès janvier, remplacé par Clarence Seedorf, qui troqua dès lors son maillot de joueur à Botafogo contre le costume d’entraîneur33. Le néerlandais ne fait guère mieux et se voit à son tour limogé à l'intersaison après un triste bilan : élimination en huitièmes de finale de Ligue des champions face à l'Atlético Madrid, et 8e place en Serie A ne qualifiant le club pour aucune coupe européenne, une première depuis la saison 1997-1998.
Le nouvel entraîneur pour la saison 2014-2015, est également un ancien joueur emblématique : Filippo Inzaghi, qui entraînait jusque-là l'équipe de la Primavera. La tâche du jeune entraîneur est néanmoins difficile, car avec une politique de recrutement basée soit sur des joueurs moyens en fin de contrat, soit sur des stars révolues en manque de temps de jeu dans leur équipe, ou bien des jeunes talents qui ne parviennent plus à avoir le rendement escompté, le club arrive de moins en moins à retrouver son lustre d'antan. Que ce soit contre une équipe du haut du tableau ou bien un relégable, le niveau de jeu démontré fait prendre conscience à l'adversaire que l'équipe est tout à fait prenable. L'effectif milanais a le moral en berne, peine à obtenir des victoires, et termine logiquement sa saison en Serie A en occupant une décevante 10e place.
La saison suivante démarre avec Sinisa Mihajlovic sur le banc milanais. Avec 85 M€ dépensés lors du mercato, avec notamment l'attaquant Bacca et le jeune défenseur Alessio Romagnoli, le recrutement est assez prometteur. Les résultats apparaissent néanmoins en dents de scie, avec tantôt des défaites étonnantes dont une lourde débâcle 0-4 contre le Napoli, qui constitue la deuxième plus lourde défaite jamais enregistrée par le club à domicile, et tantôt des victoires encourageantes comme la victoire 3-0 lors du derby retour contre l'Inter. Finalement, l’entraîneur serbe sera limogé à la suite d'une série de cinq matches sans victoire, suivis d'une nouvelle défaite à domicile 0-1 contre la Juventus. En interne, l'état de crise demeure, avec de nombreuses rumeurs de vente du club à des investisseurs asiatiques. La gestion chaotique du club se reflète sur le rendement des joueurs et par conséquent sur les résultats, c'est sans convaincre que le club finit 7e de Serie A. En Coupe d'Italie, le club atteint la finale mais s'incline 1-0 face à la Juventus.

Fin de l'ère Berlusconi, passage sous pavillon chinois (2017)

Le groupe des nouveaux acquéreurs chinois se compose principalement de Yonghong Li et Haixia Capital. Le consortium s'engage dans l'accord à investir au moins 350 M€ durant les 3 années suivantes pour reconstruire un club qui commençait à être oublié sur l'échiquier des grands d'Europe. Outre les investissements structurels, le Milan AC espère désormais compter sur des budgets de transferts importants permettant de rebâtir une équipe compétitive à l'échelle italienne dans un premier temps, puis européenne ensuite. Sous les ordres de son nouvel entraîneur Vincenzo Montella, le Milan AC remporte sa 7e Supercoupe d'Italie sur un bel arrêt de son jeune gardien de 17 ans et révélation de la saison passée Donnarumma lors des tirs au but face à la Juventus (1-1), il s'agit de son premier trophée depuis 201136.
Nommé capitaine, le vétéran débute cependant mal sa saison, il multiplie les erreurs et ne parvient pas à instaurer le climat de confiance tant espéré. Les attaquants André Silva et Kalinić recrutés pourtant à prix d'or, sont tellement peu efficaces qu'ils sont même détrônés de leur poste par le jeune Cutrone, fraîchement promu de la primavera. Montella de son côté s’y prend maladroitement avec son nouvel effectif, son système en 3-5-2 ne cesse de changer, les titulaires ne sont jamais les mêmes et ses schémas tactiques sont très approximatifs. Il se fait congédier avant décembre 2017, pour un Gattuso inexpérimenté mais bien déterminé à motiver ses troupes en leur transmettant sa célèbre « Grinta ». L’entraîneur italien revient au 4-3-3 et n’hésite pas, contrairement à son prédécesseur, à exprimer sa colère en public. Les joueurs, plus investis et moins hésitants sur le terrain, sont plus entreprenants et développent un jeu plus vif. Les premiers résultats commencent à se dessiner dont une victoire importante contre le rival interiste en Coupe d’Italie, compétition où les rossoneri réussiront à atteindre la finale, qu'ils perdront 4-0 face à la Juventus, avec des erreurs de concentration du jeune Gianluigi Donnarumma. En Europa League, l'équipe est éliminée dès les huitièmes de finale face à Arsenal, bien qu'ayant réussi son match retour au cours duquel elle subit les conséquences de décisions arbitrales litigieuses37. Cette élimination sera immédiatement suivie d'une série de 6 matches sans victoire en championnat dont deux défaites, l'une face au futur champion d'Italie et l'autre face au dernier relégable, ce qui handicape grandement les chances d'accès à la Ligue des champions. Le club se contente finalement d'une nouvelle 6e place, bien loin des résultats escomptés de son recrutement ambitieux en début de saison.

Échec du projet chinois et reprise en main par Elliot (depuis mi-2018)

Harcelés par le fair-play financier, les investisseurs chinois peinent à convaincre de leur capacité à rembourser les prêts contractés auprès du fonds d'investissements américain Elliott38. Après plusieurs ultimatums, une sanction sportive majeure tombe : le Milan AC est exclu de l'Europa League qu'il était censé disputer la saison suivante39. Les craintes de l'UEFA se justifieront quelques jours après ces sanctions, Yonghong Li ne parvient pas à rembourser une partie des dettes à la date butoir du 6 juillet 2018. Il perd ainsi le contrôle du club au profit de son créancier Elliot, qui annonce quelques jours plus tard en être le nouveau propriétaire40. Suite à un redressement, le Tribunal arbitral du sport accepte l'appel du Milan AC le 20 juillet 2018 et le ré-autorise à participer à la Ligue Europa 2018-201941.
La saison 2018/2019 se finit une nouvelle fois par une place non qualificative pour la Ligue des Champions. Tout s'est joué au bout du suspense à la dernière journée du championnat, pendant laquelle le club passe en quelques minutes de la 3ème à la 5ème place. Malgré un esprit de combativité notable insufflé à ses joueurs, Gennaro Gattuso reconnaît ses limites tactiques et dépose sa démission. Il sera remplacé quelques mois plus tard par Marco Giampaolo, lui même remplacé quelques semaines plus tard par Stefano Pioli à la suite d'un début de saison poussif. Côté renforts, un renfort principal par poste arrive : Theo Hernandez en défense, Rafael Leão en attaque et enfin Ismaël Bennacer au milieu de terrain, fraîchement désigné meilleur joueur de la CAN 2019. A la mi-saison, le club lombard se traine péniblement dans le milieu de tableau, voyant les places qualificatives pour la Ligue des Champions s'éloigner chaque semaine un peu plus.

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